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22 janvier 2024 1 22 /01 /janvier /2024 11:12

Au moment des vœux du maire, une enquête a été lancée afin de choisir un nom pour notre école communale parmi : Henri IV, Louise Michel, Claude Ponti, Olympe de Gouge, Pauline Kergomard, Jean Poussin, Marianne.

Mais, à mon avis, un nom a été oublié, celui d’Élisabeth Le Port, notre héroïne locale.

Ce matin, aux informations de 8 h, le nom d’Arnaud Beltrame, cet officier qui n’a pas hésité à donner sa vie pour sauver la caissière d’un supermarché, en mars 2018, a été cité et mis à l’honneur pour son acte de bravoure : rues à son nom, entreprises, …

Mme Baron, ancienne collègue d'Élisabeth Le Port, accompagnée par les neveux d'Élisabeth
Mme Baron, ancienne collègue d'Élisabeth Le Port, accompagnée par les neveux d'Élisabeth

Mme Baron, ancienne collègue d'Élisabeth Le Port, accompagnée par les neveux d'Élisabeth

En entendant les actions entreprises pour que l’acte courageux de cet homme reste dans les mémoires, un petit air bien connu se mit à résonner dans ma tête : « Qui a eu cette idée folle de vouloir donner de tels noms à l’école, ….C’est,  c’est… » En fait, je ne sais pas vraiment. Sont-ce les enseignantes ou les élus ?

Un critère a été précisé : le nom choisi ne doit pas avoir déjà été utilisé pour une rue ou autre lieu.

Il faut savoir que notre amie écrivaine anglaise, Daphné du Maurier, possède sa rue et un bâtiment communal, le pôle santé, à son nom.

Le Pôle Santé, rue Daphné du Maurier

Le Pôle Santé, rue Daphné du Maurier

Pourquoi notre héroïne, ancienne institutrice de notre école, résistante active, arrêtée le 18 juin 1942, déportée et décédée à Auswitch le 14 mars 1943, à l’âge de 24 ans, il y a eu 80 ans l’an dernier, est-elle absente de cette liste ? (voir http://saint-christophe-sur-le-nais.com/2023/03/saint-christophe-sur-le-nais-elisabeth-le-port-80-an-un-triste-anniversaire.html)

Élisabeth Le Port, résistante active et jeune femme dynamique
Élisabeth Le Port, résistante active et jeune femme dynamique

Élisabeth Le Port, résistante active et jeune femme dynamique

Depuis quelques temps, la mode est effectivement de donner des noms à différentes constructions (écoles, gymnases, stades,…) et, si l’on regarde autour de nous, on peut constater qu’il est de bon ton de choisir des femmes (trop souvent oubliées au bénéfice des hommes) ayant marqué leur époque par leurs actions.

Quelques exemples proches : le gymnase Marine Cotereau de Neuillé-Pont-Pierre, l’école du Point du Jour de Montval-sur-Loir, devenue l’école Gabrielle Legras, du nom d’une de ses institutrices arrêtée et déportée, le grand stade du Mans renommé Marie Marvingt, …. Les exemples sont nombreux !

Puisque la commune souhaite donner un nom à son école, le seul qui s’impose est celui d’Élisabeth Le Port. Ce serait le meilleur des hommages que la commune puisse faire pour honorer sa mémoire et pour que les nouvelles générations n’oublient pas cette jeune femme courageuse qui donna sa vie comme beaucoup d’autres pour que puissions vivre libres.

À méditer…

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30 décembre 2023 6 30 /12 /décembre /2023 15:28
Saint-Christophe-sur-le-Nais : Des vœux pour la nouvelle année
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7 septembre 2023 4 07 /09 /septembre /2023 14:22

Il faut tout d’abord rappeler que le village de Saint-Christophe, qui n’ajoutera la précision « sur-le-Nais » qu’au milieu du XIXe siècle et officiellement en 1937, existe depuis le XIe siècle comme en témoignent les ruines de son donjon féodal et la motte encore présentes au niveau du cimetière.

Les ruines du donjon et une peinture du donjon figurant sur un des murs de l'église
Les ruines du donjon et une peinture du donjon figurant sur un des murs de l'église
Les ruines du donjon et une peinture du donjon figurant sur un des murs de l'église
Les ruines du donjon et une peinture du donjon figurant sur un des murs de l'église
Les ruines du donjon et une peinture du donjon figurant sur un des murs de l'église
Les ruines du donjon et une peinture du donjon figurant sur un des murs de l'église

Les ruines du donjon et une peinture du donjon figurant sur un des murs de l'église

Ce village a connu au long de son histoire un développement lié à son artisanat et ses activités industrielles (poteries, tissage, tanneries, moulins,…) et, cette richesse s’est traduite par la construction de belles demeures en pierres de taille visibles dans le cœur du village, mais aussi en flânant dans ses rues.

Boutonnerie, Tanneries, Moulins, Faïenceries,..., des activités à l'origine de belles demeures
Boutonnerie, Tanneries, Moulins, Faïenceries,..., des activités à l'origine de belles demeures
Boutonnerie, Tanneries, Moulins, Faïenceries,..., des activités à l'origine de belles demeures
Boutonnerie, Tanneries, Moulins, Faïenceries,..., des activités à l'origine de belles demeures
Boutonnerie, Tanneries, Moulins, Faïenceries,..., des activités à l'origine de belles demeures

Boutonnerie, Tanneries, Moulins, Faïenceries,..., des activités à l'origine de belles demeures

C’est donc de la place portant actuellement le nom du seigneur de Saint-Christophe, Jehan d’Alluye, qui s’illustra lors des croisades en ramenant un morceau de la vraie croix, ancêtre de la croix de Lorraine, que je vais vous faire un petit historique.

La croix d'Anjou à l'origine de la Croix de Lorraine

La croix d'Anjou à l'origine de la Croix de Lorraine

Comme le montrent les cartes postales éditées au début du XXe siècle, c’est un bel espace, bien bitumé, bordé de belles et grandes demeures et de plusieurs commerces. Pour les travaux de voirie (trottoirs, goudronnage, éclairage), les élus de l’époque piochaient dans le legs laissé par Eugène Hilarion à sa commune (dixit les comptes-rendus du conseil municipal dans les années 1920 !)

La place autrefois
La place autrefois
La place autrefois
La place autrefois
La place autrefois

La place autrefois

Bien que traversée du nord au sud par la voie reliant Château-du-Loir à Luynes, actuelle RD 6, la circulation n’étant pas trop dense, les habitants pouvaient sans danger papoter et les enfants s’amuser et courir sur ce bel espace !

Pas trop de circulation sur ce vaste espace !
Pas trop de circulation sur ce vaste espace !

Pas trop de circulation sur ce vaste espace !

Mais, les années passant et la circulation automobile s’intensifiant, face à ce grand espace couvert de goudron, il devenait difficile de savoir où, en tant que piétons, on pouvait être en sécurité !

Au début des années 2000, l’équipe municipale (dont je faisais partie) avait basé en partie son programme sur la sécurité des personnes. Elle décida donc d’aménager cette place et, par la même occasion, de mettre en valeur son bâti !

Plan de masse mettant en évidence les différents espaces qui résulteront des travaux

Plan de masse mettant en évidence les différents espaces qui résulteront des travaux

Un peu avant-gardistes, les élus optèrent pour qu’une grande partie de la place délaisse le bitume au profit  d’espaces verts bienvenus avec les canicules qui s’annoncent et de parties plus claires, les pavés qui s’harmonisent avec la pierre de taille, pour les déplacements des piétons !

Quelques photos prises lors des travaux
Quelques photos prises lors des travaux
Quelques photos prises lors des travaux
Quelques photos prises lors des travaux
Quelques photos prises lors des travaux

Quelques photos prises lors des travaux

Pose des pavés
Pose des pavés
Pose des pavés
Pose des pavés

Pose des pavés

Comme dans beaucoup de chantiers, quelques aléas sont venus perturber l'avancement des travaux : évacuation d'eaux usées dans la tranchée où passent les lignes électriques et téléphoniques, petit effondrement au niveau d'une cavité sur la place.

Quelques imprévus qui ont retardé le chantier
Quelques imprévus qui ont retardé le chantier
Quelques imprévus qui ont retardé le chantier

Quelques imprévus qui ont retardé le chantier

La cave a dû être murée en partie
La cave a dû être murée en partie
La cave a dû être murée en partie
La cave a dû être murée en partie
La cave a dû être murée en partie
La cave a dû être murée en partie

La cave a dû être murée en partie

La réfection de cette place centrale a été, il est vrai, assez onéreuse mais une bonne partie de la dépense a été couverte par des subventions ; les « cœurs de village » étaient à la mode et beaucoup ont su en profiter !

La commune ayant vendu rapidement les terrains du nouveau lotissement des Pommiers, elle disposait d'une rentrée d'argent lui permettant de financer ce projet.

Saint-Christophe-sur-le-Nais : Quelques mots sur la place Jehan d’Alluye

Cette place rajeunie, avec son nouveau visage, a suscité beaucoup de commentaires : certains furent et sont toujours conquis, d’autres n’en voyaient pas l’utilité, mais, de là à dire : « C’est bien trop beau pour Saint-Christophe ! », je ne suis pas d’accord !

Une photo quasi identique prise à un siècle d'intervalle
Une photo quasi identique prise à un siècle d'intervalle

Une photo quasi identique prise à un siècle d'intervalle

Son inauguration a eu lieu le 1er juillet 2006 par une belle journée ensoleillée en présence de la musique municipale et des Danseux du Nais !

Moment important...
Moment important...
Moment important...
Moment important...
Moment important...

Moment important...

La place bien arborée 17 ans après les travaux !
La place bien arborée 17 ans après les travaux !
La place bien arborée 17 ans après les travaux !
La place bien arborée 17 ans après les travaux !
La place bien arborée 17 ans après les travaux !

La place bien arborée 17 ans après les travaux !

Cette place refaite est le cœur du village. Il y a encore des commerces autour, bien moins nombreux qu’au début du siècle précédent, mais quel bonheur, le matin de pouvoir aller de l’un à l’autre en quelques pas. C’est toujours l’occasion de discuter un peu, et de se rencontrer !

Les commerces bien groupés autour de la place
Les commerces bien groupés autour de la place
Les commerces bien groupés autour de la place

Les commerces bien groupés autour de la place

Pascaline, notre coiffeuse, une fille de Saint-Christophe, accueille ses clients avec son beau sourire et son savoir-faire dans un salon agréable.

À côté, Sandrine et Arnaud, ont fait de leur épicerie une vraie caverne d’Ali Baba. Quand on pousse la porte, souvent ouverte d’ailleurs, on retrouve l’atmosphère qui règne dans les villages très touristiques où l’on aime flâner et pénétrer dans les boutiques. Ici, c’est le même principe, il y a de tout : alimentation avec produits d’épicerie fine, fruits et légumes, pain, presse locale, cadeaux divers, jeux pour enfant, produits en vrac,  produits d’entretien, et…., la liste serait trop longue pour tout détailler ! Un petit anniversaire pour l’épicerie qui fête ses 5 ans en cette fin de vacances !

Et, en face, Franck et Valentin, nos bouchers, proposent une viande de qualité, de bonnes charcuteries, nous prodiguent de bons conseils et nous reçoivent toujours avec  le sourire et un mot gentil !

Les commerçants de la commune : de g à d Franck et Valentin, les bouchers, Pascaline, la coiffeuse, Sandrine et Arnaud, les épiciers

Les commerçants de la commune : de g à d Franck et Valentin, les bouchers, Pascaline, la coiffeuse, Sandrine et Arnaud, les épiciers

Cet espace se veut le lieu de vie de notre village. Pour y parvenir, c’est à chacun de faire un pas en avant pour que de nouvelles rencontres se créent et que cette place arborée soit un vrai lieu d’échanges !

 

Les cartes postales utilisées dans cet article proviennent de la collection de Lionel Royer.

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23 juillet 2023 7 23 /07 /juillet /2023 15:51

Tout a commencé avec l’achat, au début des années 2000, d’une carte postale de Saint-Christophe-sur-le-Nais intitulée « La villa des Chardonnerets » par Lionel Royer. Collectionneur des cartes postales de cette commune, il en possède environ 400.

Première interrogation, « Où peut bien se trouver cette villa sur la commune ? » La photo montre un beau jardin avec des personnages et une vue sur la campagne.

Certaines maisons connues ont bien à une certaine époque, le début du XXe siècle, étaient affublées du nom de villa : la villa des hirondelles, la villa des lierres… mais la villa des chardonnerets, mystère.

La carte postale à l'origine de cette enquête

La carte postale à l'origine de cette enquête

Ne trouvant aucune réponse plausible, un doute s’est immiscé dans l’esprit des chercheurs : « La vue sur cette carte postale a-t-elle vraiment été prise dans le village de Saint-Christophe-sur-le-Nais ? »

Le temps passe et rien de nouveau ne vient étayer les différentes suppositions émises par les « fins limiers » d’Histoire et Patrimoine.

Laissons encore passer plusieurs mois. Pendant ce temps, même si « la Villa des Chardonnerets » n’est plus à l’ordre du jour, certains restent sur leur faim et des idées commencent à germer dans certains esprits.

C’est alors qu’est venue l’idée de s’intéresser à la correspondance au dos de cette carte. Elle fut écrite en 1911 par C. Mathy. Un autre collectionneur, natif de Saint-Christophe, Jean-Jacques Fillault, vint à la rescousse et proposa deux autres cartes écrites par cette C. Mathy en 1911 et 1909.

Correspondances écrites par Caroline Mathy
Correspondances écrites par Caroline Mathy

Correspondances écrites par Caroline Mathy

Qui était cette personne et où résidait-elle dans la commune ?

Recherche dans les recensements, pas de traces. Spécialistes en recherches généalogiques, Michel et Claudie arrivent à trouver un Jules Mathy, originaire de Belgique et de la région de Douai, famille de négociants. Ce personnage est décédé le 19-12-1916 à … Saint-Christophe-sur-le-Nais !

Première conclusion qui s’impose, cette «Villa des Chardonnerets » a bien existé dans la commune mais où ?

Poursuivons les recherches dans la généalogie de Jules Mathy. En 1901, à Douai, il épousa en secondes noces Caroline Beghin, la fameuse C. Mathy, signataire de la carte postale. Et, qu’apprend-on de plus dans l’acte de mariage de ces deux personnes ? Eugène Hilarion était présent au mariage en tant qu’ami des époux !

Mais alors, si nous affinons un peu cette histoire, sachant que le bienfaiteur communal avait acheté plusieurs maisons sur la commune, les époux Mathy ne se trouveraient-ils pas tout simplement en villégiature dans une des propriétés de leur ami ?

Extrait de l'acte de mariage mentionnant la présence d'Eugène Hilarion

Extrait de l'acte de mariage mentionnant la présence d'Eugène Hilarion

Acte de décès de Jules Mathy à Saint-Christophe-sur-le-Nais

Acte de décès de Jules Mathy à Saint-Christophe-sur-le-Nais

Et, cerise sur le gâteau, les personnages photographiés autour des tables ne seraient-ils pas, tout simplement, le couple Mathy, Eugène Hilarion et sa gouvernante, Mme Grange ?

Reprenons la carte postale et essayons d’affiner un peu plus les détails qui pourraient permettre de situer cette « Villa » !

Voici quelques repères : de grands arbres en arrière plan, la rivière à proximité, la ligne de chemin de fer, une petite construction sur la gauche et dans le lointain un pignon de maison assez haut.

Nos Sherlock Holmes locaux arrivent au terme de leur recherche. Il ne reste plus qu’à vérifier si le pignon est bien celui auquel ils pensent et cette énigme sera enfin résolue. La « Villa des Chardonnerets » est enfin démasquée, le bief passe au bout du jardin !

 

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14 mars 2023 2 14 /03 /mars /2023 08:00
Élisabeth Le Port (photo figurant sur la couverture du livre écrit par son neveu Michel Le Port)

Élisabeth Le Port (photo figurant sur la couverture du livre écrit par son neveu Michel Le Port)

Élisabeth Le Port, institutrice à Saint-Christophe-sur-le-Nais

14 mars 1943 – 14 mars 2023

80 ans, un triste anniversaire

En cette date anniversaire, j’ai décidé de rappeler qui était Élisabeth Le Port, cette jeune institutrice de la commune dont une rue porte le nom. Née le 9 avril 1919, elle a été nommée à l’école du village, en 1939 et titularisée le 1er janvier 1940. Elle adhère très tôt à l’Union des Étudiants Communistes, ce qui ne plaît pas trop à ses parents. Ses contacts avec les membres du Parti Communiste de Tours la font participer, dès le début de l’occupation nazie, à la composition, l’édition et la diffusion de tracts anti-allemands. Elle participe à la création du journal clandestin « La Lanterne ». Pour dupliquer les documents, elle utilise la pâte à  polycopier de sa classe et livre, à vélo à Tours le jeudi, les documents qu’elle détient pour leur diffusion.

Saint-Christophe-sur-le-Nais : Élisabeth Le Port, 80 ans ! un triste anniversaire .

Voici le témoignage de Madame Renée Baron, qui fut institutrice en même temps qu’Élisabeth, et que nous avons eu la chance de rencontrer dans l’école même, le 8 juin 2015.

« Lorsqu’en 1937 je suis sortie de l’Ecole Normale d'institutrices, je fus affectée à Saint-Christophe-sur-le-Nais.

J’étais célibataire. Ma directrice fut Madame Garnier. Mon père était chef de gare à Saint-Antoine-du-Rocher. Je fis la connaissance d’un de ses collègues qui devint mon mari en 1940.

À mon arrivée, je fus logée dans un petit appartement à l’étage de l’école. J’y fus rejointe par Mademoiselle Élisabeth Le Port quelques temps plus tard.

En 1941, ma fille est née et Élisabeth me proposa d’échanger nos logements, le sien étant légèrement plus grand que le nôtre. Nous entretenions des liens professionnels et amicaux.

Les circonstances firent qu’Élisabeth s’impliqua dans la Résistance ; je ne pouvais la suivre ayant charge de famille. Toutefois je l’aidais comme je pouvais : la propagande qu’elle distribuait était parfois stockée chez moi.

Le 18 juin 1942 au matin, j’avais rendez-vous chez le coiffeur ; j’avais ma fille de un an avec moi.

Lorsque je suis revenue vers l’école, Madame Garnier m’a informée que les Allemands venaient d’emmener Élisabeth. Si j’étais en possession de pièces « compromettantes » il fallait agir vite. Je pus donc faire disparaître les tracts qui étaient en attente dans le foyer de ma cuisinière.

Malheureusement, Élisabeth n’est jamais revenue…

Si je n’avais pas été au coiffeur à ce moment, il est clair que j’aurais aussi été embarquée. »

Madame Renée Baron dans son ancienne classe et à l'extérieur avec sa fille, et Michel Le Port, neveu d'Élisabeth et son épouse
Madame Renée Baron dans son ancienne classe et à l'extérieur avec sa fille, et Michel Le Port, neveu d'Élisabeth et son épouse

Madame Renée Baron dans son ancienne classe et à l'extérieur avec sa fille, et Michel Le Port, neveu d'Élisabeth et son épouse

Depuis le printemps de cette année 1942, Élisabeth donnait des cours particulier à une jeune fille de Vaas, Nicole. Ce qu’elle ignorait, c’est que cette Nicole était l’amie d’un officier de la Vermacht qui résidait aussi à Vaas. Des tracts se trouvaient dans les tiroirs de son bureau, ce que Nicole avait bien sûr remarqué. Aussi, le jeudi 18 juin, au matin, la Gestapo est arrivée et Élisabeth fut emmenée ainsi que quelques autres personnes de la commune. Lors de son interrogatoire à Tours, elle tint tête à la gestapo et fut internée à la prison de Romorantin en novembre 1942 où elle essayait de conditionner ses codétenues pour qu’elles gardent confiance comme elle-même qui, dans ses lettres à ses parents, leur demandait de ne pas s’inquiéter.

Le 24 janvier 1943, avec 250 femmes, elle fut conduite à Compiègne, où elles prirent le convoi qui les mena, dans un wagon à bestiaux, jusqu’à Auschwitz. Elle a réussi à jeter sur la voie ferrée un petit mot sur lequel était écrit : « Aujourd’hui, 24 janvier 1943, 250 femmes et 2 000 hommes internés au camp de Compiègne et Romainville.... sont déportés vers l’Allemagne en chantant "La Marseillaise" , confiants dans la victoire prochaine des alliés et de la libération de la France... » Un cheminot ayant trouvé ce papier portant l’adresse des parents d’Élisabeth, le leur a remis.

Voici le papier jeté sur la voie ferrée par Élisabeth le 24 janvier 1943

Voici le papier jeté sur la voie ferrée par Élisabeth le 24 janvier 1943

En février, elle est atteinte de dysenterie et ses forces diminuent. Ses compagnes l’aident de leur mieux pour cacher son état aux geôliers. Mais ses forces s'amenuisent de plus en plus et le 14 mars, elle tombe et les gardes s’acharnent sur elle. Elle est conduite au revier (l’infirmerie)  où elle décède.

Ses parents seront convoqués à la Kommandantur de Tours en juin où on leur remettra un papier en date du 14 mai 1 943 annonçant le décès de leur fille.

Plaque posée dans sa classe le 17 juin 1945 lors d'une manifestation organisée par la municipalité en présence du préfet. À noter une erreur, elle n'a pas été fusillée !

Plaque posée dans sa classe le 17 juin 1945 lors d'une manifestation organisée par la municipalité en présence du préfet. À noter une erreur, elle n'a pas été fusillée !

L’image qui reste d’Élisabeth Le Port, c’est celle d’une jeune femme militante, n’ayant pas hésité à sacrifier sa vie pour faire passer ses idées et son refus de l’oppression. Elle était aussi un peu en avance sur son temps quant à la condition féminine. Voici une de ses réflexions : « Tout en approuvant en partie le rôle de la femme au foyer, je trouve que le rôle de la femme limité aux questions ménagères et familiales est une conception trop étroite de la vie. On doit pouvoir y ajouter autre chose.  J’espère que l’on pourra en discuter prochainement. »

Malheureusement, sa vie a été trop courte…

Cet hommage à Élisabeth Le Port a été réalisé grâce au travail effectué par "Histoire et Patrimoine" pour la sortie de son premier livre en 2011.

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29 décembre 2022 4 29 /12 /décembre /2022 09:26

Bienvenue à 2023 !

 

2022 prépare ses bagages

Et, là-haut, sur un petit nuage,

365 jours attendent sans ambages

Que 2023 qui rôde dans les parages

Apporte de merveilleux moments de partage

À tous, quel que soit leur âge !

 

BONNE ANNÉE À TOUS !

 

Pour les nouveaux 365 jours à venir !
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6 mai 2021 4 06 /05 /mai /2021 13:12

En tant qu’élue « maire » de 2001 à 2008, j’ai été confrontée au réel problème que pose la gestion des ordures ménagères.

En mars 2001, sur la commune de Saint-Christophe-sur-le-Nais, nombre de foyers n’étaient pas encore concernés par le ramassage des ordures ménagères. Dans le bourg, c’était l’entreprise Barbier qui avait été chargée de ce ramassage après l’arrêt des dépôts d’ordures à ciel ouvert. Dans notre projet électoral apparaissait la volonté d’instaurer un ramassage pour tous les foyers de la commune avec, pour les écarts, des sites d’apport volontaire avec des conteneurs.

Au mois d’octobre 2001, un arrêté préfectoral délimite le territoire de la Communauté de Communes Pays de Racan. C’est à cette entité qu’échoît la compétence des ordures ménagères et l’instauration d’un même service pour tous les foyers de ce territoire.

Première discussion entre les élus des dix communes : « Comment uniformiser le système de taxation : taxe ou redevance ? » Certaines communes avaient en effet instauré une TEOM et d’autres une REOM. De la discussion est ressorti le fait que la taxe, basée sur la valeur du foncier bâti, pénalisait beaucoup de personnes, âgées pour la plupart, vivant seules dans de grandes bâtisses. L’accord s’est donc fait sur l’instauration d’une redevance pour l’ensemble du territoire.

Était-ce vraiment plus juste ? Pas forcément et j’avais eu l’occasion d’intervenir à différentes reprises lors des réunions du SIVOM à Couesmes. En effet, la facturation personne seule ou 2 personnes et plus aurait pu être un peu mieux modulée : 2 personnes, en principe, produisent moins de déchets que 4 personnes ou plus dans un foyer. « C’était » m’avait-on répondu « trop compliqué à mettre en place. »

Les années ont passé et les redevances ont été réglées !

Personnellement, j’ai constaté qu’au temps, pas si lointain, de la Communauté de Communes Pays de Racan, entre 2004 et 2016, le montant de mes factures était assez fluctuant allant de 143 € en 2010 jusqu’à 196 € en 2015 et 2016.

Réflexion personnelle à destination de la CCGC-PR  : Les ordures ménagères, un long feuilleton

Avec notre entrée dans la Communauté de Communes Gâtine-Choisilles Pays de Racan, toutes les factures sont supérieures à 200 € et augmentent régulièrement pour atteindre en 2020, la somme de 241,88 €.

Mais, avec l’instauration de la TEOM calculée sur la base de la taxe foncière avec un supplément de 8% pour rétribuer le service des impôts à qui va incomber ce calcul, on a du mal à voir où cela va s’arrêter !

Ayant bien compris que notre planète va mal, nous faisons des efforts pour réduire nos déchets quels qu’ils soient : moins d’emballages avec des achats en vrac, compostage des déchets ménagers et du jardin, … Personnellement, nous ne mettons 2 sacs noirs de 30 l et 1 jaune qu’au maximum 2 fois par mois !

Pour que cette TEOM soit plus juste, instaurez la TEOM incitatrice*.Cela permettrait au moins de récompenser celles et ceux qui s’engagent pour diminuer leurs déchets.

Avec cette TEOM que vous souhaitez mettre en place, avez-vous bien mesuré les énormes augmentations que certains de vos concitoyens vont être obligés de subir ? Et, ce n’est peut-être qu’un début ! Beaucoup d’élus recevant de moins en moins de rentrées financières pour gérer leur commune avec la disparition de la taxe d’habitation sans contrepartie, commencent à compenser ce manque à gagner par une hausse de la taxe foncière.

Quand l’ensemble du foncier bâti englobe anciennes habitation troglodytique et maisonnette inhabitées, pensez-vous que le ou les propriétaires des lieux produisent plus de déchets ? Ce n’est pas toujours la taille de l’habitation qui induit la quantité d’ordures ménagères à collecter.

En conclusion, la seule facturation la plus équitable (tant soit peu que ce soit possible), qu’elle soit taxe ou redevance, c’est celle qui s’applique au plus près de la masse des déchets déposés par les usagers. Toucher au porte-monnaie peut, dans certains cas s’avérer efficace mais, parmi tous ceux que vous allez pénaliser, il n’y a pas que de mauvais citoyens. La pédagogie, ça existe et croyez en mon expérience professionnelle, très souvent ça marche !

Taxe ou redevance incitatrice, c’est possible ! Alors pensez-y !

*Cf : 76592_6848_guide_jurfiscal_amorce-ademe_ok.pdf

 Fiche 13 : La tarification incitative

Le principe de la tarification incitative est le suivant : chaque utilisateur du service d’élimination des déchets doit payer ce service en fonction de la quantité de déchets qu’il produit. Il sera ainsi incité à produire moins de déchets pour réduire le montant de sa facture.

 

Réflexion personnelle à destination de la CCGC-PR  : Les ordures ménagères, un long feuilleton

Pour exemple : avec la tarification actuelle établie pour 2 personnes et plus en porte à porte (nous déposons notre poubelle à 100 m de chez nous, mais le problème n’est pas là), notre dernière facturation pour l’année 2020 s’élevait, comme pour la plupart des foyers, à 241,88 €.

Si mes calculs sont exacts avec la TEOM basée sur la taxe foncière, le montant de notre facture serait de, dans le meilleur des cas : 339,71 € (différence avec 2020 : +97,83 #) et dans le pire : 380,24 € (différence : 138,36 €).

C’est tout simplement ahurissant voire scandaleux !

Étant tous les deux retraités, nous sommes considérés comme des privilégiés dont soi-disant, le pouvoir d’achat a augmenté. C’est vrai, je peux le prouver. Nos traitements mensuels nets ont augmenté pour l’un de 5,48 € et pour l’autre de 6,10 € en fin d’année 2020, de quoi se permettre des folies ! Et, nous ne sommes sûrement pas les plus à plaindre. Pour de nombreux foyers, cette TEOM va friser la catastrophe ! Nos élus en sont-ils conscients ? J’en doute.

N'hésitez pas à cliquer sur le lien ci-dessous et à rejoindre le collectif !

https://collectifgatineracan.org/taxe-sur-vos-ordures-menageres/ "

Réflexion personnelle à destination de la CCGC-PR  : Les ordures ménagères, un long feuilleton
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29 avril 2021 4 29 /04 /avril /2021 07:46

Créé le 29 avril 2008, il entame aujourd'hui sa 13ème année. 2 articles ont été mis en ligne ce jour-là !

Depuis sa création, 3563 articles ont été publiés

594 200 personnes l'ont consulté et 1 073 977 pages ont été vues.

À ce jour, il est suivi régulièrement par 72 abonnés.

Un grand merci à vous tous !

Voici le lien pour retrouver le premier article : 

http://saint-christophe-sur-le-nais.com/article-19143384.html

Petit souvenir du contexte entourant sa création !

 

Petit point sur mon blog
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8 janvier 2021 5 08 /01 /janvier /2021 14:17

En ce matin gelé

Nous avons admiré

Ce travail minutieux

Tissage merveilleux

Qui, tel une dentelle,

Rend la nature si belle !

Habiles araignées

Soyez-en remerciées !

 

Un peu de poésie : Hommage à la nature
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31 décembre 2020 4 31 /12 /décembre /2020 20:35

 

Beau lever de soleil sur Saint-Christophe

Faisant oublier les catastrophes

Qui, sur nous, depuis déjà un an

Semblent s’abattre inexorablement…

Signe, je le souhaite, d’espoir 

Que ce soleil émergeant du noir 

Comble vos plus chers désirs 

 Et sourit à un meilleur avenir !

       Monique

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  • : Le blog de ROYER Monique
  • : L'actualité communale de St Christophe et des communes environnantes. La vie des associations par leurs manifestations. Et la description de mes coups de cœur.
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  • ROYER Monique
  • Retraitée de l'Éducation Nationale, restée très active, aime parler et faire parler de ma commune de résidence et faire partager mes diverses découvertes.
  • Retraitée de l'Éducation Nationale, restée très active, aime parler et faire parler de ma commune de résidence et faire partager mes diverses découvertes.

Présentation du village

Bienvenue à Saint-Christophe-sur-le-Nais

L'histoire de St Christophe commence aux environs de l'an mil. A cette époque, les seigneurs d'Alluye y établissent une forteresse (motte féodale) visible dans l'enceinte du cimetière. Au XIe ou XIIe siècle, un donjon en pierres est alors construit et ses ruines témoignent de l'histoire du village.

 

Ce dépliant, disponible en mairie, permet de visiter la cité et de découvrir le riche passé de notre commune.
Ci-dessous, le coeur du village, la place Jehan d'Alluye.
 


Si vous souhaitez me contacter, voir sur la colonne de droite, le point contact qui nous permettra de communiquer.

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